Brandon Opalka peint le jour, il peint la nuit. Il peint sur des murs, des toiles, installe des lieux, en crée de nouveaux. Il passe de la peinture à l’installation avec la même ferveur, la même excitation, la même rapidité d’exécution.
C’est la couleur qui intéresse Brandon Opalka, qu’elle soit posée au pinceau ou à la bombe, appliquée au compresseur à air ou fondue en aplat de cire chaude, les objets y sont trempés masqués, dématérialisés, pour une lecture nouvelle.
Il construit un corps de travail entre assemblage et installation d’où émerge à l’occasion une toile ou une sculpture. Récemment il va même jusqu’à habiter ses environnements sous la forme de personnages issus des cultures populaires de la Floride ou plus largement des États-Unis.
Toujours le trash côtoie la rêverie. Et l’univers surfait de Miami, ville de l’artiste depuis son enfance, n’est jamais loin.
Brandon Opalka nous parle de ce qu’il connaît, de ce qui l’entoure. Il fait de son quotidien la matière de son art, sans en négliger l’actualité contemporaine. Sans prétention, son travail est une expérience de vie. C’est d’abord dans la rue que l’artiste s’est confronté à la vie (à la mort aussi avec la disparition de jeunes grapheurs de son crew) et à l’art.
Il revisite ses expériences personnelles qu’il nous livre dans un chaos multicolore. En apparence brouillées, les recherches plastiques d’Opalka se déploient dans le champ de l’inattendu avec un certain goût pour l’absurde et les turbulences…
Bienvenue dans la jungle de ce sauvage urbain.
Né à Miami en 1978. Vit et travaille à Mendocino, CA.